Accueil
Que fait la justice ?
L'autorité parentale
Les séparations parentales en France
Elections 2002

 contact email
Communiqué

24/09/2003

Pascal DAZIN, président

COMMUNIQUE DE PRESSE,
LA JUSTICE FRANCAISE DITE FAMILIALE N'A PAS D'"ETAT D'ÂME".


(rédacteur associé: Alain Guillou, reporter photographe, responsable du collectif REPARE, site www.repare.org)


Un maire vient de commettre un triple infanticide avant de se supprimer. Depuis trois mois, il "rencontrait" ses enfants un week-end sur deux... La presse nous apprend pourtant que ce père de famille, premier magistrat de sa commune, était un homme tranquille, sympathique, aimant ses enfants.

Depuis trois mois, le couple parental était séparé, et cet homme d'expérience savait probablement quel destin familial lui était réservé: il perdait à jamais tout contrôle de l'éducation de ses enfants sous prétexte de rupture conjugale, par le jeu de la discrimination sexuelle fondée sur le sexe banalement perpétrée dans les tribunaux d'exception que sont les chambres familiales françaises.

Le substitut du Procureur de la République a couvert cette violence institutionnelle en déclarant dans la presse qu'il s'agissait "probablement d'un drame de la rupture".

Nous nous inscrivons en faux contre cette affirmation machiavélique.


Il s'agit en effet d'un drame de plus engendré par violence institutionnelle, d'un drame de plus provoqué depuis trente trois ans en France par le traitement judiciaire cruel et inhumain des séparations parentales, problématique de premier rapport financier pour les avocats et qui engorge l'ensemble des tribunaux.

Ce substitut a commis une déclaration aussi malhonnête qu'un patron de mine vivant de la misère d'autrui et déclarant que la mort par silicose des ouvriers non protégés est un drame de plus de l'insuffisance respiratoire.

Place Vendôme, le 22 novembre 2002, la chef de bureau des Affaires civiles et du Sceau nous a déclaré, comme par provocation face à nos constats et propositions humaines et préventives:

"Avant d'accéder à mon nouveau poste, au coeur du pouvoir exécutif, ma dernière décision en tant que juge familiale entraîna un meurtre et un suicide. Je n'ai aucun état d'âme. Croyez moi, de votre vivant, rien ne changera. D'ailleurs, ce n'est pas au ministère de la famille que les choses se décident, c'est ici".

On parle à présent, non sans raison, des "prédateurs sexuels".

Mais n'est-il pas temps, ou serait-il déjà trop tard, de considérer le rôle nuisible de certains prédateurs familiaux, totalement irresponsabilisés, pratiquant, comme le déclara assez récemment un magistrat syndicaliste sur les ondes publiques, une politique "d'abattage familial"?

début de page