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Que fait la justice ?
L'autorité parentale
Les séparations parentales en France
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 PEM
21 mai 2002

La méconnaissance totale ou l'ignorance des fonctionnements judiciaires archaïques subordonnés à des marchés sociojuridiques développés depuis 1975 en France, associés aux non moins vétustes dispositions de l'ordonnance de 45 en matière de protection de l'enfance (ordonnance mal révisée et toujours en débat), suivis de la séparation des pouvoirs entre Justice et Affaires sociales, a permis à des lobbies corporatistes et des associations cliniquement malsaines, aidés des politiques qui aiment foutre leur pays dans la merde, un enchevêtrement épouvantable des arguments associatifs en faveur de nouveaux textes de loi espérés et sollicités en matière familiale.

La loi, poussée par la dynamique S. Royal après les travaux de F. Dekeuwer-Defossez, mais aussi les médiocres travaux de I. Thery et une fausse politique associative féministe de soutien à la parentalité, était pressentie par notre modeste association (une des seules en France à se détacher des applaudissements avant la date et avant d'avoir le texte final) comme n'apportant aucune bonne solution utile et valable.

Loi de dorure et de parure électoraliste pondue juste avant les élections présidentielles, et loi utilisable dans toute république bananière qui donnerait toujours raison au plus fort contre le plus faible.

Les associations qui demandaient à corps et à cri la RPA ou RAP, je ne sais plus, nous ont foncé sur le râble en nous affirmant que nous n'avions rien compris, et qu'on s'opposait même à l'égalité entre père et mère. Elles ne voulaient pas entendre ce que nous avions à dire et nous n'avons pas voulu "gueuler plus fort" car c'est très fâchant d'être obligé de gueuler pour se faire entendre d'une meute qui ne réfléchit plus tellement elle a mal.

Je n'ai jamais cessé de répéter que le juge prendrait toujours sa décision tout seul, en se ralliant à l'avis prédominant de la mère, au nom d'un mythe (celui de la mère parfaite), et mettrait le père sous enquête sociale ou en point rencontre avant d'en arriver à la petite idée de partager les responsabilités d'hébergement de l'enfant entre les deux parents. De quoi bien fiche la pagaille un peu plus et ensuite dire que le conflit parental est tellement important qu'aucune décision de partage des responsabilités parentales ne serait envisageable dans l'intérêt de l'enfant. Honneur donc à ceux qui foutent la pagaille dans la vie d'un enfant qui perd alors la moitié de son histoire et de ses affects !

Nous demandions que la médiation familiale soit rendue socialement accessible à toutes et tous, vivement conseillée par toutes et tous, saisissable avec ou sans ordre du juge, rendue obligatoire socialement mais non strictement subordonnée à la décision d'un juge. Nous demandions aussi que les associations comme la nôtre soient aidées sans être achetées par des juges ou des avocat(e)s au passage !

Le législateur en a fait n'importe quoi. Notre médiation, qui depuis 1989 réalisait par accords entre les parents, un certain nombre d'ententes en faveur de l'hébergement alterné entre deux résidences parentales, s'est divisée et morcelée sur le bureau du juge. Elle a éclaté depuis 1996 dans les branches féministes de l'avocature et dans les branches despotiques et totalitaristes des travailleurs sociaux à la solde de l'appareil judiciaire (Anciens élèves et fistons du régime de Vichy !).

Renvoyer l'affaire en enquête, sans donner de réponse, c'est exactement ce que font tous les juges depuis trente années, toujours après avoir pris la décision première de couper l'enfant d'un des deux parents, presque toujours le père.

Pourquoi couper l'enfant du père d'abord ? Pourquoi empêcher le père d'éduquer l'enfant d'abord ? Pourquoi donner aux femmes le pouvoir de dominer tous les affects de l'enfant et d'en faire, pour qui veut, un souffre douleur silencieux ?

Nous avons déjà nombre de fois démontré qu'une mère saine, aimante, ne coupe pas l'enfant de son père, sauf tare profonde chez ce dernier. Nous avons démontré que des mères fortement captatrices sont souvent des femmes dangereusement perverses (N'ayons pas peur des mots).

La réponse sera simple. Sadisme, perversité, omnipotence, ne font qu'un et quand on peut faire souffrir tout le monde à fois, le père, la mère, l'enfant, on est heureux. On est juge, on est avocat, mais on est heureux !

Tant que les associations parentales de tous bords réclameront que les affaires familiales soient traitées par la justice, et tant que les pères premiers perdants continueront de mythifier ou laisser mythifier le juge...et l'avocat... sans comprendre quel est leur rôle profondément pervers souvent dans les affaires familiales, on aura de quoi se plaindre de plus en plus sur cette terre. Comble du pervers, il demande à celui qui se plaint de se taire, de taire sa souffrance, de penser à autre chose...

Oui la technique des avocats est très perverse : "L'avocat a droit de tenir des propos contraires à son client s'il estime que c'est utile pour sa "défense" (Formation des avocats au Barreau de Paris). Le juge peut se prononcer au nom de son intime conviction. Aucune loi n'empêche à un avocat de mentir à la place de son client. Aucun texte ne limite le pouvoir de l'intime conviction, et rien ne peut empêcher de s'exercer la presque folie d'un juge ou d'un expert énervé ou très pressé ce matin là. D'où enquête sociale. Ce procédé s'est pourtant depuis longtemps révélé nocif et malgré l'éveil littéraire des enquêteurs et enquêteuses à l'arrivée de l'informatisation de bureau, c'est encore pire... Les rapports de douze ou quinze pages, les sous-entendus glissés dans le corps de texte, les questions laissées en suspend pour inspirer tout doute procédural utile, la vie des gens racontée n'importe comment et en dépit du bon sens avec des copiés-collés c'est plus rapide et ça rapporte !

Amicalement
AB Centre PEM
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