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Monsieur Bernard PORCHER Chef d'orchestre KERHAMON 22170 PLOUAGAT
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| Madame, Monsieur le juge Cour d'Appel Place du Parlement de Bretagne 35000 RENNES
| | 23 avril 2003
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Objet: appel de la décision du 21 janvier 2003 rendue par la juge des enfants de Saint-Brieuc (ordonnance 202/0108, assistance éducative).
Audience du 23 mai 2003 à 14 heures.
1) Rappel des faits réels et de quelques procédures.
En mars 2002, c'est moi-même qui ai sollicité la juge des enfants durant l'absence de leur mère, hospitalisée, puisque j'avais appris que mes enfants étaient gardés par une jeune fille sous neuroleptiques, et que tout dialogue avec la mère de mes enfants est interrompu.
De fait, bien que disposant, comme il quand même constaté dans l'ordonnance dont il est fait appel, de mon autorité parentale, je n'avais cependant pas pu m'occuper de mes enfants durant l'indisponibilité de leur mère, ce qui aurait été la moindre des choses, ne serait-ce que pour tenter d'enrayer cet éloignement affectif de mes enfants, secondaire, non pas à mon "caractère rigide" comme trop facilement annoncé, mais à la discrimination de traitement et aux médisances dont je suis la victime directe, et dont mes enfants pâtissent bien évidemment au-delà de ce que leurs réactions instantanées font déjà craindre.
Pour exemple, je rappelerai que la mère de mes enfants a tenté de me faire passer pour incestueux après trois années de séparation parentale (aussi, la petite phrase "il n'y a pas de crainte à avoir lorsque les enfants sont chez leur mère" est-elle spécialement incongrue dans le contexte, sauf à constater le privilège judiciaire dont Madame est l'objet),
et pour confirmer la logique de mes propos, propos totalement contradictoires avec ceux de l'ordonnance attaquée: je regrette qu'une juge des enfants que je sollicite avec naïveté
-m'extorque encore plus mes prérogatives fondamentales,
-et justifie de cette décision inacceptable pour le père que je suis en argumentant que mes enfants craignent ou craindraient de me rencontrer,
argument en l'occurence doublement pernicieux. En effet:
a) s'appuyer sur le conditionnement d'enfants pour justifier que ce conditionnement perdure est anti-éducatif;
b) se fier à l'opinion instantanée et immature d'enfants pour soustraire un père à l'exercice réel de son autorité parentale naturelle ressemble fort à épouser un infantilisme pour castrer un homme des bienfaits éducatifs qu'il pourrait prodiguer.
.../...
A cet égard, et pour le dire autrement, soustraire un père à l'exercice de son autorité parentale, exercice pourtant reconnu par l'ordonnance attaquée, alors que c'est précisément ce père qui a sollicité un fonctionnaire de justice, n'est pas seulement un abus de pouvoir et une contradiction flagrante de l'ordonnance qui me permettait quand même d'exercer "librement" mon autorité dans le reliquat de temps m'étant imparti.
C'est aussi une violation de l'article 14 de la Convention Européenne de Sauvegarde des Droits de l'Homme et des Libertés Fondamentales.
En effet, aucun fait nouveau n'est venu imposer une telle brimade parentale, sauf des "expertises" et rapports sociaux extrêmement tendancieux,
ce qui ne constitue nullement des faits,
Une telle discrimination est fondée sur l'appartenance sexuelle du justiciable que je suis devenu, alors même que c'est la mère de mes enfants qui a bel et bien été confondue comme ayant conditionné ma fille à me prendre entre autres pour un pervers sexuel, et à me calomnier, faits qui ne doivent en toute justice absolument pas imposer de mesure éducative à mon encontre. Il serait à cet égard totalement illogique et inique que des faits avérés commis par la mère soient masqués par une ordonnance, et que je sois affublé d'un caractère qui justifierait que ce soit moi qui soit disqualifié.
Je précise ensuite que, contrairement à ce que l'ordonnance attaquée affirme en page 2, ce n'est pas tant la mère de mes enfants qui est responsable de "dysfonctionnements", mais le système discriminatoire dit "familial" actuel, qui pousse de fait certaines mères vers le bas, et tente de déresponsabiliser les pères en général.
Chacun le sait.
Des centaines d'articles, de publications, de témoignages, attestent de ces faits hautement tragiques pour le devenir de nos enfants dont les parents divorcent, et qui apprennent très jeunes à se profiler dans des rapports de pouvoir iniques, mais cependant judiciairement favorisés.
A cette occasion, je rappelle cette évidence que c'est une ordonnance, insoutenable pour le père que je suis, que j'attaque, et non la mère de mes enfants, d'ailleurs gravement souffrante.
J'ai attendu 11 mois pour avoir la réponse, qui plus est négative, après ma demande à la juge des enfants visant simplement à m'occuper de ceux-ci durant l'hospitalisation de leur mère. J'ai été expertisé, j'ai reçu plusieurs "travailleuses sociales", j'ai été culpabilisé, et "cerise sur ce gâteau", on affirme pour justifier cette cruauté institutionnelle qui n'est absolument un "dysfonctionnement", mais bien une norme, que ce sont mes enfants eux-mêmes qui craignent de me voir!
.../...
Tout ceci est non seulement contestable, mais bien anti-éducatif, et pour ce qui est de ma paternité, cruel et inhumain.
Pour exemple, et puisque les pères et eux seuls doivent justifier de leur vie de famille dans le système qui est le nôtre, la journée d'aujourd'hui, passée avec mes enfants, s'est déroulée avec grand calme et sérénité, leurs activités étant variées et enrichissantes.
Toute proposition amiable formulée à la mère de mes enfant est refusée d'office sous prétexte "que la justice n'est pas d'accord", alors qu'un meilleur accord a toujours été possible...
Ce n'est pas d'abord la mère de mes enfants, tirée vers le bas, que j'accuse, mais ce type de "justice" qui ne dit en réalité plus le droit, se contentant d'imposer une norme disqualifiante, et c'est bien de cela dont je fais appel.
Par ces motifs:
Dire que la mesure d'assistance éducative est infondée, que je n'ai pas à être "sensibilisé" ou rééduqué, mais que je dois exercer librement mes responsabilités parentales dans le cadre de l'autorité parentale qui m'a été consentie.
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Bernard PORCHER
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